L'histoire des 35 cheques


Comme tous les mois nous sommes payes en retard...

Nous décidons donc de prendre les choses en mains, nous parlons Zoiberg alias le frère du Grand chef car c'est lui (sa seule fonction d'ailleurs) qui signe les chèques, mais il semblerait que la tache est déjà trop lourde.

Après une mini altercation :
nous : il faut que je te parle
zoiberg : qu'est ce que tu veux encore (alors qu'on ne lui parle jamais)
nous : nos chèques
zoiberg : pourquoi
nous : on doit être payes toutes les fins de mois, c'est écris dans le contrat et tu nous payes toujours en retard
zoiberg : ah
zoiberg : ok ok

Il nous donne finalement les chèques et nous nous rendons donc a la banque afin de récupérer nos espèces, et la, on nous annonce que le compte n'est pas approvisionne.

Coup de téléphone au comptable : "ok, ok I will manage"

On attend bien 1h30, pour récupérer notre du.

La raison de l'histoire : Petit chef s'est acheté une nouvelle voiture au nom de la boite et donc zoiberg a fait 35 chèques pour les différentes mensualités !

De peu, on n'avait pas notre chèque puisque le chéquier et le compte étaient vides après les 35 chèques...du coup tout les autres employés ont du attendre que le nouveau chéquier soit envoyé (d'une autre région biensur) afin d'être payes.

L'ouverture du compte en banque


Jusqu'à présent nous n'avions pas ouvert de compte en banque, et pour cause : la vie dans laquelle nous vivons est l'une des plus chère en Inde donc même si c'est l'Inde, le coût de la vie est très élevé lorsque l'on est embauche en contrat locale, et que l'on ne vit pas 100% a l'indienne.

Donc, a chaque début de mois (toujours avec du retard biensur), on nous remettait notre chèque et nous nous rendions a la banque afin de récupérer notre due.

Mais, est arrive la question du remboursement du billet d'avion, en effet, j'avais avance l'argent soit environ 700 euros, et après plus de 2 mois et demi d'attente et de relances, nos employeurs concèdent a me rembourser soit en liquide soit en chèque.

Problème : je perdais inévitablement de l'argent en frais de banque, change et tout le reste.

Nos employeurs étant dans l'impossibilité (incapacité) de réaliser un virement bancaire (incroyable ! pour une entreprise qui possède aussi d'autres entreprises au USA...) me demande d'ouvrir un compte en banque : ils me verseront l'argent + les frais et je réaliserai le virement.

Donc notre comptable alias la pustule, nous conseille une banque "Banque of india" près de chez nous (heureusement), la multitude de paperasse administrative est remplie, l'argent est déposé.

Or, nous apprenons que notre nouvelle banque ne peut réaliser le virement bancaire et qu'il nous faudra nous rendre dans un autre quartier muni d'une lettre d'autorisation de virement (que pustule aura mal remplie).

Après maintes coups de téléphone et déplacements nous effectuons le virement sans autre problème, bien qu'ils se soient trompes légèrement dans le montant du virement....

Arrive ensuite le jour ou nous décidons de retirer notre argent (le virement automatique de nos salaires n'est toujours pas mis en place et ne le sera sans doute jamais donc nous recommençons le système des chèques), vendredi la banque est fermée pour cause X, samedi idem pour cause Y, lundi nous remettons les chèques et attendons le retour en espèces.

Impossible de toucher du liquide, il nous faut attendre 2 jours le temps de faire la transaction !

Nous recevons un courrier nous annonçant que notre carte bleue est arrivée a la banque, impossible de la récupérer, il semblerait que le tas de cartes bleues passent de banque en banque bref plus de 3 semaines d'attentes et nous ne l'avons toujours pas.

En gros, il ne faut pas avoir un besoin urgent de liquidités en Inde !

Et la technologie indienne


Internet est indispensable dans notre travail.

Nous avons pu bénéficier d'une installation internet limitée via le téléphone.

Il s'avère que la compagnie téléphonique (Reliance) n'avait pas compris (après déjà plusieurs mois d'utilisation) que nous faisions partie d'une entreprise donc que les règlements ne s'effectuaient pas comme un particulier.

Conclusion tous les 19 de chaque mois, notre ligne téléphonique était coupée...

De plus, la connection limitée coûtait une véritable fortune a notre entreprise et pour un débit très très bas.

Donc, après nous être renseignes sur les différentes offres internet nous avons constate (on a pas eu a chercher longtemps) qu'il existait des connections vraiment intéressantes et a haut débit et moins coûteuses.

Nous en parlons a Petit chef, qui est censé régler nos problèmes professionnelles, apparemment il ne semble ou ne veut pas comprendre l'avantage du changement...

Finalement nous décidons de prendre les choses en main mais Petit chef adore tout gérer donc décrète qu'il s'occupera de tout.

Un rendez vous assez cérémonieux est fixe avec le commercial de Tata (le nouveau fournisseur) tout semble parfait (après qu'il ait pose des questions tellement débiles pour montrer qu'il se sentait concerner par le sujet) bref l'installateur doit nous rappeler le lendemain pour fixer un rendez vous.

Le lendemain aucune nouvelle de sa part, nous attendons RIEN.

Le surlendemain, nous appelons le commercial : "No problem, le technicien viendra le lendemain matin".

Le sursurlendemain, nous attendons toute la journée, nous rappelons toute la journée et a chaque fois la même réponse :"il arrive dans 5 min" bref personne n'est venu. On remet l'affaire entre les mains du Petit chef (son rôle prend toute son ampleur), il passe une soufflante monumentale au manager du commercial.

Le sursursurlendemain, effectivement nous avons 3 gars qui arrivent, ils nous demandent l'endroit ou l'on mettra l'ordinateur (un coin dans une pièce).

Il faut savoir que le câble descend du toit...

Donc du toit, ils le feront passer par la fenêtre, traverser toute une pièce pour enfin arriver dans la bonne pièce (on pourra a partir de ce moment la étendre notre linge sur le câble) de la, ils scotchent ( scotch de papeterie bon marche) le câble sur les murs pour enfin parvenir jusqu'à l'endroit voulu.

Notre appartement a enfin une deco !

Mais rien ne fonctionne, puisqu'ils sont juste venus pour passer le câble, impossible de savoir quand ils reviendront pour terminer la boucherie.

Le sursursursurlendemain d'autres viennent pour défaire la boucherie de la veille et faire un travail légèrement plus propre (le câble ne traverse plus toute une pièce et ils sont munis d'un scotch plus résistant) MAIS ils leur manquaient des outils, donc ils nous demandent si par hasard nous ne pourrions pas les dépanner (manque de pot nous n'avions pas le kit de l'installateur chez nous) donc nous leur proposons de l'argent afin qu'ils puissent aller acheter les outils manquants.

Après négociation (car ils ne voulaient pas y aller) l'un d'entre eux va a la recherche des outils, il revient 1 heure plus tard bredouille...

Bref ils se débrouillent tant bien que mal pour finir l'installation et ça fonctionne (on ne sait toujours pas comment)

La creation du poste de travail


Il y en a seulement 1 de nous 2 qui travaille.

En effet, au départ nous avions conclu avec Petit chef que nous aurions tous les 2 un travail dans la boite or, il s'avère que le deuxième poste est passe a la trappe...

Pourquoi ? car ils ne l'avaient pas défini...

Donc, après réflexions et surtout observations, nous avons décide de "créer" le deuxième poste (rester en Inde sans rien faire, il y a de quoi péter un plomb).

Le poste consistera a réaliser l'étude de marche concernant le secteur des expatries mais en même temps a la création de différents outils de recherches...bref nous avons réaliser sur feuille A4 le récapitulatif et le tour était joue !

Heureusement que nous n'avons pas attendu plus longtemps sinon le 2ème poste n'aurait sans doute jamais existe.

Mais il semblerait qu'il est monnaie courante dans cette boite, d'embaucher des gens a ne rien faire, en effet, nous avons différents exemples comme la fameuse secrétaire, stagiaire...

C'est ça d'avoir la bonne religion ou la bonne caste ou les bonnes relations...

A la decouverte de l'appartement

Nous entrons enfin dans notre appartement, le quartier est pas mal, "a la campagne", mélange hétéroclite de camps en tôle et de superbes immeubles.

Petit chef habite 2 étages au dessus de nous (ça va faciliter le travail....) en fait beaucoup des employés de la boite habitent dans le même quartier.

Premières impressions, c'est grand (vu que l'appart est vide), nous avons une jolie terrasse spacieuse, manque de pot, a 50 cm, ils construisent un nouvel immeuble (vive la poussiere et la tranquilite) donc pour la vue c'est râpé.

En guise de meubles nous récupérons (c'est le mot exact):
-Le salon ainsi que 2 lits jumeaux du petit chef
-La machine a laver, le frigo et le lave vaisselle du Grand chef
-Le four a micro onde de zoiberg alias le frère du Grand chef.

Ils se sont rendus compte que nous avions besoin d'un bureau pour travailler donc nous récupérons la table et chaises de Zoiberg.

Il faut dire que quelques temps plus tard, le Grand chef va déménager donc nous servirons de dépôt pour son salon pourri (sans mentir il date au moins de 25 ans)

Conclusion, au bout d'un peu moins d'un an, nous n'avons toujours pas d'armoire (tout reste dans les valises, au moins on est prêt a partir), le lave vaisselle stagne dans la buanderie car il n'y avait pas d'arrivée d'eau et le frigo se trouve lui aussi dans la buanderie faute de place dans la cuisine.

Très pratique, surtout quand nous recevons des invites : le frigo atterri dans le salon...

Bref, le nécessaire pour des gens pas trop regardants....

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Une arrivee fulgurante, l'attente commence

Nous sommes arrives 1 semaine avant la date officielle, pas de probleme, nous en profiterons pour decouvrir la ville en douceur.

A peine avions nous poser un pied sur le sol indien, que les desagrements commencent...

En effet, en arrivant a 4h du matin, 2h00 pour recuperer nos bagages, un taxi envoye par la guest house devait venir nous chercher a l'aeroport. Fin des courses : aucun taxi mais on a quand meme recupere nos bagages.

A la guest house, l'appart reserve n'etait pas disponible (au total nous avons change 3 fois d'appartement en l'espace de 10 jours).

Nous rencontrons Petit chef alias le directeur adjoint, qui, nous remet le kit du parfait travailleur en Inde c'est a dire les cartes de visites et le telephone (alors que nous n'avons pas encore commence a travailler).

C'est vrai qu'il est tres avenant, aimable, rendant service.

Nous passons donc la semaine prevue a la guest house et nous nous attendons a emenager dans notre futur appartement meuble.

Or, il s'avere que l'appartement est toujours occupe et qu'il faut patienter afin que les locataires veuillent bien partir et que les peintures soient refaites (juste une couche de blanc, rien d'extraordinaire).

Donc nous restons (a nos frais biensur) dans la guest house (soit 20 euros pour chaque jour supplementaire) pour enfin emmenager et apprendre quelques mois plus tard, que la boite possede une guest house pour ses invites et Grand chef mais apparement pas pour de simples employes...

La secretaire ingenue : les premiers derapages

Nous apprenons que le projet est reporte de 2 mois, les prémices du rythme indien commencent.

Nous sommes régulièrement en contact avec la secrétaire du Grand chef afin de régler les divers problèmes administratifs.

Elle est censée nous aider pour les visas (selon elle en 24h et c'est bon), billets d'avion...mais aussi gérer les voyages de Grand chef en France (hôtels....). La réservation du billet d’avion est déjà, un problème insurmontable pour elle. Après lui avoir mâcher le travail en lui donnant vers lee site internet de la compagnie aérienne la plus avantageuse, elle arrive enfin a réserver le billet.

L'obtention du visa employment, est un avant goût de l'apocalypse administrative qui nous attend en Inde.

En effet, la masse de documents administratifs est colossale et souvent vicieuse (il faut savoir que tous les documents a apporter ne sont pas inscrits sur le site de l'ambassade), et la mauvaise foi de leurs employés rendent la tache encore plus ardue.

Donc, après un premier "refoulement" a l'ambassade (les tickets ne sont délivrés que de 9h30 a 10h30 précise) nous revenons nous présenter cette fois a 6h30 du matin pour être sur d'avoir un ticket (biensur il y a déjà la queue devant l'administration) nous arrivons enfin au guichet numéro 3 (apparemment, l'employée devait être de mauvais poil ce jour la...).

Après nous avoir fait rouspéter d'entrée de jeu par cette désagréable "mégère" concernant le classement de nos documents (il est vrai qu'étant donne le nombre de personnes demandant un visa, la mini perte de temps devient finalement considérable si tout le monde arrive avec sa pile de documents non rangée) bref elle nous fait savoir qu'il manque un papier (dont on a jamais entendu parler).

Nous revenons 5 jours plus tard, avec le dit papier, après avoir refait la queue et malheureusement celui ci a été mal rempli par la fameuse secrétaire. Au lieu de laisser vacante le montant de mon salaire verse en France, elle y a écrit 0 euros. Cette erreur capitale nécessite donc un examen approfondi de notre dossier. Nous devons être rappeler sous 3 jours. Après 3 jours de silence radio nous y retournons pour apprendre qu’il faut attendre encore 3 jours. Lasse de nous voir tous les midi Mister Koukou. valide enfin notre demande.

Pendant ce temps il a fallu annuler de billet d’avion ce qui complique singulièrement la vie de la secrétaire. Pour lui simplifier les choses, on lui dit que nous nous chargerons d’acheter les billets des que nous aurons les visas.

Mais, car tout l'intérêt de ce post est de parler de la fameuse secrétaire ! La veille de notre départ, nous appelons la compagnie aérienne pour un détail, et celle ci nous annonce que nous ne pourrons pas partir car nous avons 4 réservations pour ce vol (2 réservations a chacun de nos noms) il faut absolument en annuler 2.Stupeur et tremblement, nous apprenons que la secrétaire n’a pas annule les billets mais les a déplacer a la date du lendemain. Vaut 2 tiens que un tu l’as déjà, telle est sa devise.

Finalement, nous avons pu avoir nos visas.



Et oui, la secrétaire avait oublie de nous signaler qu'elle avait elle aussi réserver des billets...

Nous avons pu partir.